Témoignage : Le mécénat, un vrai levier d’engagement des équipes et d’attractivité des candidats.

Entretien avec Régis Lhomer, dirigeant du groupe Linkalia

À la tête du groupe Linkalia, qui réunit trois sociétés spécialisées dans la maintenance industrielle (lire encadré), Régis Lhomer a mis en place, en sortie de COVID, un fonds de mécénat alimenté par 5 % du résultat net. Il revient sur la genèse de ce projet, ses effets positifs sur la vie collective de l’entreprise, son attractivité auprès des candidats et sa

Linkalia s’engage auprès d’associations de son territoire. Que faites-vous et qu’est-ce qui motive votre démarche ?

Nous soutenons par exemple le lycée de Flers, la maison familiale, ou encore des projets d’inclusion pour aider les jeunes qui grandissent dans les cités. Mon moteur en tant que  dirigeant c’est aussi que l’entreprise aide son tissu associatif local. C’est une manière de démontrer notre attachement à notre territoire, et d’être connecté à lui au-delà des seules considérations économiques de notre activité.

Quand et pourquoi avoir créé un fonds de mécénat ?

Le déclic est venu d’une réflexion engagée après la crise du Covid, notamment sur notre marque employeur. Le recrutement était déjà un défi avant, mais la crise a accentué les tensions. Avec l’accompagnement d’un cabinet spécialisé, nous avons mené une enquête interne qui a permis de faire émerger plusieurs pistes d’amélioration, notamment la nécessité de mieux affirmer notre engagement sociétal. Celui-ci existait déjà, mais restait discret. Nous avons mis davantage en lumière nos actions de mécénat et de dons en faveur d’associations locales. Cette démarche a contribué à accroître la visibilité de l’entreprise, en particulier auprès d’un public plus jeune et sensible aux engagements concrets.

Pourquoi avoir choisi un fonds de mécénat plutôt qu’un fonds de dotation ?

J’ai d’abord exploré l’option du fonds de dotation, mais cela m’a semblé trop complexe pour une structure comme la nôtre. Nous avons préféré un fonds de mécénat, plus souple et plus simple à mettre en place. Il est alimenté par 5 % du résultat net de chaque société du groupe. Cela représente environ 22 000 euros cette année.

Comment fonctionne ce fonds concrètement ?

Nous avons mis en place un comité de mécénat composé de 6 à 7 collaborateurs, chacun représentant une entité du groupe. Ils se réunissent chaque trimestre pour étudier les demandes de dons. Ce sont les salariés qui proposent les projets ou les associations à soutenir. Je ne suis plus en première ligne : cette gouvernance collective est un vrai changement par rapport à l’ancienne méthode, plus verticale.

Quels sont vos critères pour soutenir une association ?

Nous avons défini trois domaines d’intervention équilibrés : le sport (dans la limite de 33 %), l’éducation et l’inclusion sociale. Les structures doivent être reconnues d’utilité publique et situées dans les territoires où nous sommes implantés. Pas question d’envoyer des fonds à Paris ou Marseille si nous n’y sommes pas présents.

Quel retour avez-vous de la part des associations ?

Très positif. Celles œuvrant pour l’inclusion ou l’éducation des jeunes, notamment dans la musique, les vacances ou les ateliers, nous témoignent souvent leur reconnaissance. En interne aussi, le comité se sent impliqué, utile, et fier de participer à cette démarche.

Comment communiquez-vous sur ce mécénat ?

C’est un point faible aujourd’hui. Nous avons un réseau social d’entreprise, Stepple, mais les actions de mécénat y sont peu visibles. À l’extérieur, le manque de ressources en communication dans une PME se fait sentir. Pourtant, mieux faire connaître nos actions pourrait améliorer notre attractivité, notamment auprès des jeunes.

Un mot sur votre rencontre avec WiiSmile Fondaction ?

Elle s’est d’abord faite via LinkedIn, grâce à une publication de Raphaël, un commercial local. On a saisi l’opportunité de ce fonds pour donner plus d’ampleur encore aux soutiens qu’on voulait apporter en local. Concrètement nous avons présenté deux projets inclusifs à WiiSmile Fondaction, qui les a soutenus à son tour.

Et pour la suite ?

Nous allons continuer à structurer et faire vivre ce fonds. L’objectif est de le pérenniser et d’en faire un vrai levier de marque employeur, d’engagement et de lien avec les territoires. Et surtout, que ce soit toujours porté collectivement par les équipes.

Fonds de mécénat, fonds de dotation : quelle différence ?

Le fonds de mécénat est un dispositif interne à une entreprise pour financer des actions d’intérêt général via des dons. Le fonds de dotation est, quant à lui, une structure juridique autonome, à but non lucratif, qui reçoit des dons pour financer des actions d’intérêt général. Le premier est donc un outil de financement, quand le second est une entité bénéficiaire.

A propos du groupe Linkalia

Le groupe est né en 1998 et regroupe aujourd’hui trois sociétés : CEPIA, TECMA et T2M. Il est spécialisé dans la maintenance, l’automatisme et le rétrofit de machines industrielles. Ses 85 collaborateurs interviennent partout en France, auprès de clients du bâtiment, de l’automobile ou encore des travaux publics. Linkalia est client du service WiiSmile depuis 2023. WiiSmile Fondaction a par ailleurs soutenus 2 projets associatifs suggérés par le comité du fonds de mécénat de Linkalia. La solidarité est (toujours) un travail d’équipe.

Fonds de mécénat ?

Le fonds de mécénat est un dispositif interne à une entreprise pour financer des actions d’intérêt général via des dons.

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